La réélection d’Abdelmadjid Tebboune avec 95 % des voix n’a pas tardé à provoquer des remous au sein de l’opposition en Algérie. Ce mardi 10 septembre 2024, Youcef Aouchiche, candidat du parti socialiste, et Abdelaali Hassani, représentant du Mouvement social pour la paix (MSP), ont déposé un recours auprès de la Cour constitutionnelle. Les deux opposants contestent la transparence du processus électoral et exigent un recomptage des voix.
Lire aussi : AES : Une délégation Nigérienne en mission au Mali et au Burkina Faso
Pour Youcef Aouchiche, le taux de participation a été « gonflé » dans plusieurs localités, ce qui, selon lui, fausse la volonté populaire. Il réclame un nouveau dépouillement des urnes afin de clarifier les résultats. De son côté, Abdelaali Hassani accuse l’Autorité Nationale Indépendante des Élections (ANIE) de « crime » pour avoir terni l’image du pays avec une gestion qu’il juge frauduleuse.
La Cour constitutionnelle dispose désormais de trois jours pour examiner ces recours et dix jours pour proclamer les résultats définitifs. Toutefois, des zones d’ombre subsistent, puisque la Cour attend toujours les procès-verbaux de six des 58 préfectures du pays, selon l’annonce faite lundi. Le taux de participation, fixé à 48 %, est également au centre de la polémique, renforçant les soupçons de l’opposition sur la légitimité des résultats.
Le climat politique en Algérie reste donc tendu, alors que les deux principaux candidats déchus poursuivent leur bataille juridique. La décision de la Cour constitutionnelle sera déterminante pour l’avenir de cette élection et la stabilité du pays.