L’ancien président gabonais, Ali Bongo, a officiellement annoncé son retrait définitif de la vie politique, plaidant dans le même temps pour la libération de sa famille. Renversé par un coup d’État militaire en août 2023, Bongo a transmis un message poignant par l’intermédiaire de son avocate, Gisèle Eyue Bekale, affirmant que sa famille est victime de « violences » et de « tortures ».
« Je tiens à réaffirmer mon retrait de la vie politique et le renoncement définitif à toute ambition nationale (…), je ne souhaiterai jamais constituer, pour le Gabon, un risque de menace, de trouble et de déstabilisation », a déclaré Ali Bongo.
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À 65 ans, Ali Bongo exprime sa volonté de ne plus constituer une source d’instabilité pour le Gabon, déclarant : « Je ne souhaiterai jamais constituer, pour le Gabon, un risque de menace, de trouble et de déstabilisation. » Il a également souligné ses préoccupations concernant la détention de son épouse, Sylvia Bongo, et de leur fils, Noureddin Bongo. Sylvia est accusée de « blanchiment de capitaux » et Noureddin fait face à des charges de « corruption » et de « détournements de fonds publics ».
En appelant à l’apaisement, Ali Bongo exhorte à mettre fin aux souffrances de sa famille, toujours incarcérée à Libreville. Malgré son statut de liberté théorique, l’ancien président vit actuellement sous la surveillance des autorités militaires et affirme que ses déplacements restent limités.
« J’en appelle à l’apaisement, à l’arrêt des violences et des tortures intentées contre ma famille (…), car depuis trop longtemps désormais emprisonnés pour des faits dont ils n’ont pas été reconnus coupables », a-t-il ajouté, tout en assumant « seul » la responsabilité des « insuffisances » de sa gestion politique.
Depuis le coup d’État mené par le général Brice Oligui Nguema, qui a renversé le régime Bongo après cinq décennies de pouvoir familial, des allégations de détournement de fonds publics pèsent sur la famille Bongo. Les avocats français de Sylvia et Noureddin ont déposé une plainte pour « arrestation illégale » et « séquestration aggravée » en mai à Paris, accusations qualifiées de « calomnieuses » par les autorités gabonaises. Cette situation complexe soulève des interrogations sur l’avenir de la famille Bongo et la stabilité du Gabon.