La Guinée équatoriale a demandé en début de semaine aux juges de la Cour internationale de justice (CIJ) de rejeter la revendication du Gabon sur plusieurs îles situées dans les eaux potentiellement pétrolifères du golfe de Guinée.
Les voisins africains, tous deux importants producteurs de pétrole, ont demandé à la Cour suprême des Nations Unies de régler le différend portant sur la petite île de Mbanié, longue de moins d’un kilomètre, au large des côtes du Gabon.
« La position du Gabon est intenable, tant sur le plan factuel que juridique », a déclaré le représentant de la Guinée équatoriale à la Cour, Domingo Mba Esono.
Ce fameux conflit fait rage depuis 1972, lorsque l’armée gabonaise a chassé les soldats équato-guinéens de Mbanié. Le Gabon a depuis établi sa propre présence militaire sur cette île pratiquement inhabitée de 30 hectares.
Mais le différend est resté en suspens jusqu’au début des années 2000, lorsque la perspective du pétrole a ravivé l’intérêt pour le golfe de Guinée.
En 2016, après des années de médiation des Nations Unies, les pays ont signé un accord qui permettrait finalement à la CIJ, également connue sous le nom de Cour mondiale, de régler le différend.
La Guinée équatoriale fonde sa revendication sur les îles sur une convention de 1900 répartissant les biens coloniaux français et espagnols en Afrique de l’Ouest.
Le Gabon estime quant à lui que la CIJ devrait fonder son jugement sur un autre accord, celui de 1974. La Guinée équatoriale affirme que le document présenté par le Gabon comme preuve de l’accord de 1974 n’est pas signé et n’est pas original.
Les audiences dureront une semaine. Le Gabon présentera ses arguments mercredi.
Le tribunal devrait rendre sa décision définitive et contraignante l’année prochaine.
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