Djibrill Bassolé, ancien ministre des Affaires étrangères sous le régime de Blaise Compaoré, exprime une vive indignation face aux récentes attaques dirigées contre sa famille. Selon des informations rapportées par ses proches, son ancien aide de camp et son fils aîné ont été enlevés par des individus non identifiés à Ouagadougou, les 11 et 13 septembre 2024. Les domiciles des enfants ont été fouillés, des téléphones et ordinateurs saisis, et le 15 septembre, des hommes armés ont été vus devant la clinique où se trouve la fille du général.
Lire aussi : Guillaume Soro réagit aux accusations portées contre Franklin Nyamsi
En exil, Djibrill Bassolé a dénoncé ces actes comme une tentative de le déstabiliser et de lui infliger une douleur personnelle. « C’est une attaque contre ma personne. Si mes enfants sont persécutés, c’est pour m’atteindre, pour me déstabiliser, pour me faire souffrir. Nous vivons des moments horribles simplement parce que j’ai voulu parler de la situation sécuritaire de notre pays et de la région », a-t-il déclaré. Il affirme que ses enfants ne sont pas impliqués en politique et que ces actions visent uniquement à le viser personnellement.
L’ancien ministre, condamné en 2019 à dix ans de prison pour son rôle présumé dans une tentative de coup d’État en 2015 – accusation qu’il rejette – avait fait appel de cette condamnation. Début 2020, il avait été autorisé à se rendre en France pour des raisons médicales et n’est pas retourné au Burkina Faso depuis, un pays qui a connu deux coups d’État ces dernières années.
Cette situation met en lumière l’intensité des tensions politiques au Burkina Faso et le climat de répression qui semble s’abattre sur les figures publiques et leurs familles. L’affaire Bassolé souligne également les défis sécuritaires persistants dans la région, exacerbés par les bouleversements politiques récents.