Le vendredi 27 septembre 2024, le Conseil supérieur de la Communication (CSC) du Burkina Faso a annoncé le retrait des cinq fréquences de Radio France Internationale (RFI). Selon un rapport de l’Agence d’information du Burkina (AIB), cette décision concerne les fréquences de RFI dans les villes de Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Koudougou, Banfora, et Ouahigouya.
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Cette mesure s’inscrit dans la continuité des actions prises par le gouvernement burkinabè contre le média français depuis décembre 2022. À cette date, RFI avait déjà été suspendue, accusée de faire l’apologie du terrorisme et de nuire à la cohésion sociale du pays. Les autorités burkinabè avaient reproché à la station de diffuser des informations jugées partiales, susceptibles d’aggraver les tensions dans un pays déjà confronté à une insécurité grandissante.
La décision de retirer définitivement les fréquences de RFI marque une nouvelle étape dans la politique de restriction médiatique menée par le régime militaire en place. Depuis leur prise de pouvoir en 2022, plusieurs autres médias internationaux ont également été suspendus, dans un contexte de contrôle accru de l’information. Ces actions s’inscrivent dans une stratégie visant à renforcer l’autorité de l’État face à la menace terroriste, tout en cherchant à maintenir une stabilité intérieure fragile.
Ce retrait des fréquences de RFI suscite des réactions contrastées au sein de la population burkinabè et de la communauté internationale. Certains y voient une nécessaire défense de la souveraineté nationale, tandis que d’autres s’inquiètent de l’érosion des libertés de presse et d’expression dans le pays. Quoi qu’il en soit, cette décision reflète les défis complexes auxquels est confronté le Burkina Faso dans sa quête de sécurité et de stabilité.