La Côte d’Ivoire redouble d’efforts pour combattre la contrebande d’essence, un fléau qui sévit particulièrement dans la région du Tchologo, à la frontière avec le Mali. Le 17 septembre 2024, les agents du ministère du Commerce et de l’Industrie ont réalisé une importante saisie, interceptant deux motos tricycles transportant 90 bidons d’essence de contrebande, soit un total de 2500 litres d’hydrocarbures, d’une valeur excédant 2 millions de FCFA. Cette cargaison illicite provenait de Zegoua, une localité malienne bien connue pour être un point de départ de ce type de trafic.
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Les contrebandiers, tentant de contourner les corridors de sécurité mis en place par les autorités, ont emprunté des voies secondaires pour se rendre à Diawala. Cependant, leur stratagème a été déjoué par la vigilance des agents du ministère. Confrontés à une demande d’explications sur la provenance de leur cargaison, les conducteurs des tricycles ont préféré abandonner leur marchandise et prendre la fuite, laissant derrière eux une preuve éclatante de l’ampleur de la contrebande dans cette région.
Fofana Mamadou, directeur régional du ministère du Commerce, a profité de cette saisie pour rappeler l’importance de la collaboration entre la population et les autorités dans la lutte contre la contrebande. Il a souligné que ces hydrocarbures, s’ils étaient parvenus à leur destination finale, auraient pu non seulement alimenter le marché noir, mais aussi potentiellement soutenir des groupes armés dans cette zone frontalière sensible.
Le nord de la Côte d’Ivoire est reconnu pour ses frontières poreuses, facilitant ainsi le passage clandestin de diverses marchandises. Face à cette réalité, les autorités locales intensifient leurs efforts pour s’assurer que les marchés soient exclusivement approvisionnés par des canaux officiels, garantissant ainsi la qualité des produits et la sécurité des citoyens. Cette opération illustre non seulement la détermination des autorités à éradiquer la contrebande, mais aussi l’importance cruciale d’une coopération active entre les communautés locales et les forces de l’ordre pour préserver la stabilité de la région.