Les appels à la candidature d’Alassane Ouattara pour l’élection présidentielle de 2025 suscitent une vive polémique en Côte d’Ivoire. Alors que les partisans du président sortant, notamment au sein du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP), se mobilisent pour soutenir sa réélection, Simone Ehivet Gbagbo, ancienne Première Dame, exprime son désaccord.
Dans une interview accordée à France 24, Simone Gbagbo a clairement critiqué les appels répétés à la candidature d’Ouattara. Elle a souligné que, selon la législation ivoirienne, le président actuel ne devrait pas être en mesure de se présenter à un quatrième mandat. « Les membres de son parti annoncent et proclament chaque jour qu’il va être leur candidat. Maintenant, a-t-il le droit d’être candidat ? », a-t-elle questionné.
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Simone Gbagbo rappelle que, d’après les textes en vigueur, Alassane Ouattara n’aurait pas dû se présenter en 2020 et que sa situation n’a pas changé depuis. Elle affirme que le président est censé être à son dernier mandat, selon la constitution.
Du côté du RHDP, la candidature d’Ouattara semble acquise. Les dirigeants du parti, comme Adama Bictogo, affirment que le président a le droit de se représenter en 2025. Ils se fondent sur la révision constitutionnelle de 2016, qui, selon eux, a remis le compteur à zéro, considérant que le mandat actuel ne compte pas comme un troisième mandat.
Cette divergence d’interprétation entre les partisans d’Ouattara et ses détracteurs souligne les tensions politiques croissantes à l’approche des élections, mettant en lumière des débats fondamentaux sur la légitimité et la durée des mandats présidentiels en Côte d’Ivoire.