Une attaque élaborée menée cette semaine par un groupe affilié à Al-Qaïda dans la capitale du Mali a fait environ 70 morts, ont indiqué jeudi des sources diplomatiques et de sécurité, tandis que le gouvernement n’a fourni aucun bilan pour le moment.
Des jihadistes ont attaqué mardi une école de formation d’élite de la police et l’aéroport, démontrant leur capacité à frapper au cœur de la capitale du Mali.
L’ampleur et la complexité des attaques sapent davantage les affirmations du pouvoir selon lesquelles la sécurité s’est améliorée depuis qu’elle a chassé les forces françaises et américaines et s’est tourné vers la Russie pour sa sécurité.
Deux diplomates en poste dans la région, dont un basé à Bamako, ont affirmé que le bilan des morts s’élèverait à 70.
Un troisième diplomate basé dans la région a dit que des centaines de personnes étaient mortes et blessées et que les hôpitaux étaient à court de lits pour soigner les survivants.
Depuis le début du conflit au Mali, la violence s’est propagée dans les pays voisins du Sahel et a atteint le nord des pays côtiers. Des milliers de personnes ont été tuées et des millions déplacées dans la région, et certains combattants sont alliés à Al-Qaïda ou à l’État islamique.
L’attaque de mardi a été revendiquée par le groupe affilié à Al-Qaïda Jama’a Nusrat ul-Islam wa al-Muslimin (JNIM).
Quelques jours auparavant, le chef de la junte malienne, Assimi Goita, qui a pris le pouvoir lors d’un coup d’État en 2021, avait indiqué que son armée avait considérablement affaibli les groupes armés qu’elle combat avec l’aide de la Russie.
L’attaque fait également suite à une bataille ayant fait de nombreuses victimes en juillet, lorsque les insurgés ont anéanti des dizaines de mercenaires russes expérimentés et des forces maliennes lors de combats près de la frontière nord du Mali avec l’Algérie.
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