Lors de son intervention à la tribune de l’ONU ce mercredi, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a fermement dénoncé les rivalités géopolitiques qui exacerbent l’instabilité dans la région du Sahel. Son discours intervient à un moment critique, alors que le Mali accuse l’Ukraine de soutenir des groupes terroristes impliqués dans l’attaque meurtrière de Tinzaouatine en juillet dernier.
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Diomaye Faye a exprimé son inquiétude quant à l’implication croissante de puissances étrangères dans les conflits régionaux, affirmant que ces interventions ne font qu’aggraver la situation déjà précaire dans le Sahel. « Nous ne pouvons accepter que le Sahel devienne le théâtre de rivalités entre puissances étrangères, dont les affrontements ne font qu’aggraver la déstabilisation de la région », a-t-il déclaré. Le président a également souligné l’importance du rôle du Conseil de sécurité des Nations unies, qu’il a appelé à assumer pleinement sa responsabilité de garant de la paix internationale.
Poursuivant son allocution, Diomaye Faye a plaidé pour une réforme urgente des institutions économiques et sécuritaires mondiales. Il a insisté sur la nécessité de rendre ces institutions plus inclusives et représentatives des réalités géopolitiques actuelles, notamment en accordant une plus grande place à l’Afrique. « Le continent africain, en particulier, doit occuper une place plus importante dans ces organes de décision », a-t-il ajouté, citant en exemple le Conseil de sécurité, le FMI et la Banque mondiale.
Enfin, le président sénégalais a exhorté les pays industrialisés à intensifier leurs efforts pour financer une transition énergétique juste et équitable, soulignant leur responsabilité dans le réchauffement climatique. Il a insisté sur l’urgence de ces actions pour éviter que les pays les plus vulnérables ne subissent de plein fouet les conséquences des changements climatiques, déjà perceptibles à travers le monde.
Avec cette intervention, Diomaye Faye réaffirme la position du Sénégal comme une voix influente sur la scène internationale, appelant à un multilatéralisme renforcé et à une véritable justice climatique.