Une frappe aérienne visant des gangs armés dans l’État de Kaduna, au nord du Nigeria, a coûté la vie à au moins 24 civils, selon des habitants et des responsables locaux. L’attaque, qui a eu lieu le 27 septembre, fait partie d’une campagne militaire en cours contre les insurgés et les gangs de kidnappeurs, mais a suscité des inquiétudes après des informations selon lesquelles une mosquée du village de Jika da Kolo a été touchée par erreur.
L’armée nigériane, soutenue par ses alliés internationaux, mène des campagnes agressives contre les insurgés islamistes et les bandes armées de kidnappeurs.
Muhammad Hussaini, un habitant local, a décrit l’événement tragique en affirmant que la frappe aérienne visait une zone proche d’une mosquée, tuant des civils plutôt que les membres du groupe visés. Le conseiller local, Abdullahi Ismail, a confirmé le bilan des morts, ajoutant que de nombreuses victimes avaient été enterrées dimanche.
Des erreurs de frappe qui endeuillent souvent le Nigeria
L’armée de l’air nigériane a reconnu les allégations et a ouvert une enquête sur l’incident. Un porte-parole a souligné que la frappe aérienne était basée sur des renseignements et des opérations de surveillance crédibles, mais a assuré au public qu’une enquête approfondie était en cours pour déterminer les faits entourant la frappe.
L’incident du 27 septembre est le dernier d’une série d’ attaques aériennes meurtrières menées par l’armée qui ont tué des civils, un sujet traité dans un rapport spécial de Reuters en juin 2023.
« Nous ne pouvons pas nier le fait que les bandits ont pris le contrôle de presque la moitié de notre village. Mais là où l’avion de chasse militaire a frappé, il y avait une communauté où il n’y avait aucune présence de bandits », a ajouté conseiller local, Abdullahi.
Un autre habitant, Danlami Sale, a affirmé que la frappe avait défiguré la plupart des personnes tuées, qui ont été enterrées dimanche.
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