Le Parlement français a définitivement adopté ce mercredi une loi visant à renforcer l’arsenal législatif contre les ingérences étrangères. Cette nouvelle législation, qui prévoit notamment la création d’un registre national de l’influence et l’extension expérimentale de la surveillance algorithmique, marque une étape cruciale dans la protection de la souveraineté nationale et la lutte contre les influences étrangères.
À quatre jours des élections européennes, l’Assemblée nationale a approuvé le projet de loi contre les ingérences étrangères par 138 voix contre 10. Le texte a bénéficié d’un large soutien, regroupant le camp présidentiel, la droite, le Rassemblement National (RN) et les socialistes. En revanche, La France Insoumise (LFI) et le Parti communiste se sont opposés à cette loi.
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Le ministre de l’Intérieur a salué cette adoption, affirmant qu’elle représente une avancée significative dans la protection de la démocratie française contre les tentatives de perturbation venant de l’étranger.
La nouvelle législation introduit plusieurs mesures clés pour contrer les ingérences étrangères. Parmi elles, la création d’un Registre National de l’Influence, destiné à recenser les actions d’influence menées sur le territoire national, et l’extension de la surveillance algorithmique, une technique jusqu’ici réservée à la lutte contre le terrorisme, mais désormais appliquée de manière expérimentale pour détecter et prévenir les ingérences étrangères.
Cette loi vise à renforcer les capacités de l’État français à identifier et à neutraliser les tentatives de manipulation de l’opinion publique et des processus démocratiques par des acteurs étrangers. Elle s’inscrit dans une démarche globale de préservation de l’intégrité des institutions et de la souveraineté du pays, en s’appuyant sur des outils modernes de surveillance et de contrôle.
L’adoption de ce texte intervient dans un contexte de préoccupations croissantes concernant l’influence étrangère dans les affaires intérieures des États démocratiques, un phénomène amplifié par les avancées technologiques et la mondialisation de l’information. En se dotant de cet arsenal législatif, la France entend se prémunir contre ces menaces et garantir un cadre politique et électoral libre de toute ingérence extérieure.