Le 26 septembre 2024, les autorités algériennes ont décidé de rétablir l’obligation de visa pour les ressortissants marocains souhaitant entrer sur le territoire algérien. Cette annonce, rapportée par l’agence de presse officielle APS, s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes entre les deux nations. L’Algérie accuse le Maroc d’avoir abusé de l’exemption de visa pour favoriser des activités criminelles sur son sol, notamment des réseaux de trafic de drogue et d’êtres humains.
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Il convient de rappeler que l’obligation de visa avait été levée il y a près de vingt ans, permettant ainsi une libre circulation entre les deux pays. Cependant, la situation s’est dégradée, en grande partie à cause du conflit sur le statut du Sahara occidental. Le Maroc considère cette région comme faisant partie intégrante de son territoire, tandis que l’Algérie soutient le Front Polisario, qui lutte pour l’indépendance de ce territoire.
Dans un communiqué, le ministère algérien des Affaires étrangères a affirmé que le Maroc avait utilisé la libéralisation des échanges pour organiser des activités illicites. Il a également accusé son voisin d’avoir envoyé des espions sur son territoire, sans fournir de preuves concrètes pour étayer ces allégations.
Les relations diplomatiques entre l’Algérie et le Maroc se sont détériorées depuis 2021, avec des accusations réciproques d’actes hostiles. L’Algérie a même interrompu les flux de gaz vers l’Espagne via le Maroc, tout en interdisant aux avions marocains de survoler son espace aérien.
Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a récemment déclaré que les relations entre les deux pays avaient atteint un « point de non-retour », signalant ainsi une inquiétante escalade des tensions.