En Côte d’Ivoire, un tournant majeur vient de se produire sur la scène politique avec la rupture de l’alliance entre le Front populaire ivoirien (FPI) et le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), parti au pouvoir. Cette collaboration, officialisée il y a un an et demi, avait pour but de faciliter des alliances électorales et de promouvoir la réconciliation nationale.
Dans un communiqué, le Comité central du FPI a déclaré que cet accord est désormais « préjudiciable, sans objet et caduc ». Cette décision a été motivée par le rejet, par le RHDP, de la proposition du FPI d’organiser un séminaire sur la réconciliation nationale, soulignant ainsi l’absence d’initiatives concrètes depuis la signature de l’accord en mai 2023.
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En réponse, le porte-parole du RHDP, Kobénan Kouassi Adjoumani, a minimisé la portée de cette alliance, la qualifiant simplement de « cohabitation » entre les deux formations politiques. Il a également attribué l’échec du FPI aux élections locales à la gestion de campagne de Pascal Affi N’Guessan, plutôt qu’à cette collaboration.
Cette rupture intervient dans un contexte politique déjà tendu, alors que Laurent Gbagbo, fondateur du FPI, a lancé un appel au rassemblement de l’opposition en juillet dernier. Le FPI, tout en prenant acte de cet appel, attend encore le « moment opportun » pour se repositionner.
Rappelons que le FPI a subi une scission en 2021, lorsque Gbagbo a fondé le Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), laissant Pascal Affi N’Guessan à la tête du FPI. Cette nouvelle dynamique pourrait bien redessiner le paysage politique ivoirien à l’approche des prochaines échéances électorales.