Le Pentagone a chargé une équipe de dix experts, dirigée par le général de division Kenneth Ekman, de planifier la relocalisation des 1 100 soldats américains expulsés du Niger, selon un rapport du Wall Street Journal. Ce retrait fait suite à la rupture de la coopération militaire entre Niamey et Washington, prévue pour être finalisée d’ici le 15 septembre.
Dans ce contexte, les États-Unis allouent 4 millions de dollars pour moderniser les infrastructures aéroportuaires du Bénin, afin d’accueillir leurs hélicoptères et assurer un redéploiement stratégique dans la région. Cette initiative vise à maintenir une présence militaire américaine dans l’ouest africain malgré le retrait forcé du Niger.
Lire aussi : AES : Une délégation Nigérienne en mission au Mali et au Burkina Faso
En parallèle, une unité des forces spéciales américaines, les célèbres « Bérets verts », a été envoyée en Côte d’Ivoire pour former l’armée locale. Des avions de surveillance décollent d’Abidjan pour soutenir les opérations de renseignement sur le terrain. Cette coopération vise à renforcer la capacité des forces ivoiriennes face aux menaces régionales, notamment terroristes.
Toutefois, le général Ekman reste sceptique quant à la possibilité de recréer dans ces nouveaux pays une force antiterroriste semblable à celle opérant auparavant au Niger. Alors que le Niger et le Tchad rompent progressivement leur partenariat militaire avec les États-Unis, le Pentagone prévoit également le retrait de 75 soldats américains déployés au Tchad.
Face à ces bouleversements, Washington explore la possibilité de rétablir son quartier général militaire au Tchad et d’y réintégrer les Bérets verts. Ce retrait partiel marque une nouvelle étape dans la réévaluation de la présence américaine dans la région du Sahel, alors que les États-Unis réadaptent leur stratégie face à des dynamiques géopolitiques changeantes.