Au Mali, la justice a ordonné, le 9 septembre 2024, la libération sous contrôle judiciaire de onze cadres politiques arrêtés le 20 juin dernier. Ces leaders, membres du collectif de la « Déclaration du 31 mars », avaient été emprisonnés pour « opposition à l’exercice de l’autorité légitime » après avoir contesté les autorités de transition, alors que toute activité politique était suspendue dans le pays.
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Réunis dans une résidence privée pour préparer leur projet de contestation, ces figures politiques ont été arrêtées par les autorités maliennes. Leur libération a été ordonnée par le juge d’instruction du Tribunal de la commune 5 de Bamako, marquant un premier pas vers un possible apaisement politique.
Leurs avocats, tout en saluant cette décision, restent prudents quant aux prochains développements, espérant que ce geste de la part du gouvernement de transition puisse ouvrir la voie à une réconciliation nationale. « C’est encourageant », a déclaré l’un d’eux, tout en appelant à la poursuite des négociations.
Le collectif, qui milite pour le retour à l’ordre constitutionnel, reste également sur ses gardes, tout en poursuivant les discussions discrètes avec le Haut conseil islamique du Mali et le ministère de l’Administration territoriale. Ce geste de clémence pourrait bien s’inscrire dans un cadre plus large de réconciliation politique, crucial pour l’avenir du pays.