Le Niger a lancé une vaste campagne de vaccination contre le paludisme, rejoignant ainsi plusieurs pays africains dans la lutte contre cette maladie dévastatrice, principalement transmise par les moustiques. Ce vaccin, RTS,S, fabriqué par le laboratoire britannique GSK et approuvé en 2022 par l’État nigérien, est désormais intégré au calendrier vaccinal de routine du pays, selon un communiqué de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) publié vendredi.
Les premières vaccinations ont débuté jeudi à Gaya, une région du sud-ouest du Niger, considérée comme un foyer important du paludisme. Le ministre de la Santé, le médecin Colonel-major Garba Hakimi, a présidé la cérémonie de lancement, soulignant que ce nouveau vaccin permettra de réduire significativement les décès infantiles liés à cette maladie, qui représentent 19 % des décès d’enfants dans le pays. Chaque année, le Niger enregistre environ cinq millions de cas de paludisme, entraînant plus de 5 000 décès.
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Malgré l’introduction du vaccin RTS,S, le Niger poursuivra ses efforts traditionnels pour combattre la maladie, notamment par la distribution massive de moustiquaires imprégnées d’insecticide et l’administration d’antipaludiques pendant la saison des pluies, période à haut risque pour la transmission du paludisme.
Le représentant de l’OMS, Casimir Manengu, a profité de l’événement pour inciter les parents à faire vacciner leurs enfants, une opportunité essentielle pour protéger la jeune population. D’autres pays africains, comme le Cameroun, le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire, ont déjà lancé des campagnes similaires ces derniers mois.
Le paludisme reste un problème majeur en Afrique, avec plus de 600 000 décès dans le monde en 2022, dont 95 % sur le continent africain, principalement chez les enfants de moins de cinq ans.