La raffinerie Dangote, joyau de l’industrie pétrolière nigériane et propriété de l’homme d’affaires milliardaire Aliko Dangote, entre dans une phase de production active après des mois de mise en service difficile. Avec une capacité de production quotidienne projetée à 650 000 barils, cette installation est désormais prête à transformer le marché du carburant au Nigeria en fournissant de l’essence localement et en exportant une partie de sa production.
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Cette avancée marque un tournant significatif pour le secteur énergétique nigérian, offrant un espoir renouvelé pour l’approvisionnement en essence et réduisant ainsi la dépendance du pays aux importations de carburants. Cependant, cette bonne nouvelle est contrebalancée par une annonce moins réjouissante : la Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC) a confirmé une hausse de 11 % des prix de l’essence à partir d’octobre 2024.
Le prix de l’essence va ainsi passer de 858 nairas (309,63 FCFA) à 950 nairas (342,83 FCFA) à Lagos, tandis que dans d’autres États, notamment au nord, il atteindra 1 019 nairas (367,73 FCFA). La NNPC a également précisé que le litre d’essence lui est acheté à 898 nairas (323,28 FCFA). Cette augmentation survient malgré les attentes de baisse des prix suite au démarrage de la raffinerie Dangote, alimentant la frustration des consommateurs.
Les Nigérians, qui espéraient un soulagement économique avec l’ouverture de la raffinerie, voient cette hausse des prix comme un coup dur. Dans un contexte économique déjà difficile, cette décision risque de renforcer les tensions sociales et de compliquer davantage la vie des citoyens. Alors que la raffinerie Dangote s’impose comme un atout stratégique, la question demeure : cette avancée dans la production de carburant sera-t-elle suffisante pour alléger le fardeau économique des Nigérians ?