Le général Muhoozi Kainerugaba, fils du président ougandais Yoweri Museveni, a récemment enflammé les réseaux sociaux avec des propos qui suscitent de vives réactions. Dans un message publié sur la plateforme X (anciennement Twitter), il a affirmé que les forces de sécurité ougandaises ne permettraient pas à un civil de succéder à son père, au pouvoir depuis 38 ans. « Aucun civil ne dirigera l’Ouganda après le président Museveni », a-t-il déclaré, précisant que le prochain dirigeant serait issu des rangs de l’armée ou de la police.
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Cette déclaration a immédiatement soulevé des interrogations quant à l’avenir politique du pays, qui se présente officiellement comme une démocratie. De nombreux internautes y ont vu une tentative de préparer le terrain pour une succession dynastique, suggérant que Muhoozi lui-même pourrait succéder à son père. Le général, surnommé « le Premier fils », avait auparavant exprimé son intention de se présenter aux élections présidentielles de 2026, avant de revenir sur ses déclarations.
L’opposition, quant à elle, ne s’est pas privée de critiquer ces propos. Bobi Wine, figure de l’opposition ougandaise, a dénoncé ce qu’il considère comme des « manigances politiques » visant à détourner l’attention des véritables enjeux du pays, tels que la pauvreté, les violations des droits humains et la mauvaise gouvernance. Il estime que les déclarations de Muhoozi Kainerugaba ne font que renforcer les soupçons d’une volonté de perpétuer le régime actuel.
Muhoozi, déjà connu pour ses sorties provocatrices, avait précédemment été critiqué pour des déclarations jugées hostiles à l’égard du Kenya, ce qui lui avait valu une réprimande publique de la part de son père. Ce nouvel épisode pourrait bien accentuer les tensions politiques en Ouganda à l’approche des élections de 2026.