Lors du Sommet de l’avenir, le président kényan William Ruto a vigoureusement plaidé pour des réformes profondes au sein du Conseil de sécurité des Nations unies. S’exprimant devant l’Assemblée générale à New York, il a souligné que le système multilatéral actuel ne répond plus aux défis urgents du monde, notamment le changement climatique, les inégalités et la dette.
Ruto a mis en avant l’incapacité des institutions internationales à fournir des solutions efficaces et rapides face aux crises mondiales. « Il est impératif de repenser un cadre de coopération internationale adapté aux besoins des 8 milliards d’êtres humains », a-t-il déclaré, appelant à l’abandon des systèmes obsolètes.
Lire aussi : Présidentielle 2025 au Cameroun : Cabral Libii annonce sa candidature
Le président kényan a également évoqué les Objectifs de développement durable (ODD), dont seuls 17 % sont en bonne voie d’atteinte, principalement en raison des engagements financiers non tenus. Il a insisté sur la nécessité de réformer le système financier mondial pour combler ce fossé, en particulier en Afrique et dans les pays du Sud, qui souffrent d’un manque cruel de financement.
Par ailleurs, Ruto a souligné l’injustice de l’absence de représentation permanente de l’Afrique au Conseil de sécurité, une question qu’il considère comme essentielle pour les réformes en cours de l’ONU. Cette absence, selon lui, perpétue une inégalité historique qui doit être corrigée.
Enfin, le président kényan a informé l’Assemblée des progrès réalisés par la mission multinationale de soutien à Haïti, dirigée par le Kenya. Malgré des ressources limitées, des avancées notables ont été faites, illustrant la capacité de coopération même dans les contextes les plus difficiles.
Avec cet appel à l’action, Ruto espère accélérer la transformation d’un système mondial qui, selon lui, est trop lent et inadapté pour répondre aux défis contemporains.