Au Sénégal, la dissolution de l’Assemblée nationale semble désormais inévitable. Le président Bassirou Diomaye Faye a officiellement entamé la procédure en adressant, le 9 septembre 2024, une correspondance au président du Parlement, Amadou Mame Diop, sollicitant son avis sur cette décision. Conformément à la Constitution, cette étape est nécessaire pour que le chef de l’État puisse légalement dissoudre la XIVᵉ législature, qui est dominée par les députés du camp de l’ancien président Macky Sall.
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Dans cette lettre, Bassirou Diomaye Faye a rappelé que le Conseil constitutionnel avait déjà validé la possibilité de dissolution à compter du 12 septembre 2024, selon la décision n°2/C/2024 rendue en juillet. Le président doit aussi consulter le Premier ministre, en plus du président de l’Assemblée, avant de prononcer officiellement la dissolution.
L’objectif de cette démarche est de permettre au président Faye de surmonter les blocages rencontrés au sein d’une Assemblée dominée par ses opposants. La majorité parlementaire actuelle entrave la mise en œuvre de son programme « Le Projet », pour lequel il a été élu. En dissolvant le Parlement, il espère obtenir une nouvelle législature plus favorable à ses réformes.
Conformément à la loi, une fois la dissolution prononcée par décret présidentiel, de nouvelles élections législatives devront être organisées dans un délai de trois mois. La XVᵉ législature sera ensuite installée, marquant ainsi un tournant décisif dans la vie politique sénégalaise.