Un ex-gendarme sénégalais, El H Malick Niang, a récemment attiré l’attention sur une question cruciale en adressant une lettre ouverte au Premier ministre Ousmane Sonko. Niang, ancien auxiliaire au Cabinet du Haut Commandement de la Gendarmerie nationale, conteste la radiation qu’il a subie sous l’administration de l’ancien Général Moussa Fall. Dans sa lettre, il demande une révision des décisions prises ainsi qu’une réparation des dommages et intérêts.
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Niang met en avant plusieurs violations des droits procéduraux et de la légalité administrative dans son appel. Il souligne que les radiations n’ont pas respecté les garanties procédurales établies par la Loi n° 2002-19 sur la réforme des institutions militaires et gendarmiques, ainsi que les principes de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples. Selon lui, les décisions ont été prises sans que les intéressés aient eu l’occasion de se défendre, ce qui contrevient aux normes de transparence et de motivation exigées par la jurisprudence administrative.
L’impact de ces radiations est également mis en lumière, avec des conséquences graves sur les droits économiques et sociaux des agents concernés. La privation soudaine d’emploi a conduit à une précarisation des conditions de vie et à une atteinte à leur dignité professionnelle. Niang affirme que cette situation a engendré un climat de méfiance et de désillusion parmi les forces de sécurité.
Dans sa demande, Niang appelle à la création d’une commission indépendante pour réexaminer les cas de radiation, y compris le sien, et réclame des mesures de réparation telles que la réintégration, des compensations financières, et une réhabilitation publique. Sa lettre se conclut par un appel à la justice administrative et aux obligations en matière de droits humains pour restaurer l’équité et la transparence au sein des forces armées et de sécurité du Sénégal.