Le gouvernement du Soudan du Sud a annoncé, ce vendredi 13 septembre, le report des premières élections du pays à décembre 2026, soit deux ans après la date initialement prévue en décembre 2024. Cette décision prolonge la période transitoire, confirmée par le président Salva Kiir, en réponse aux défis persistants du pays.
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Depuis son indépendance en 2011, le Soudan du Sud est en proie à une transition politique complexe. L’accord de paix signé en 2018 visait à mettre fin à cinq années de guerre civile, un conflit meurtrier qui a fait 400 000 morts et des millions de déplacés. Cet accord avait permis la formation d’un gouvernement d’union nationale, réunissant le président Salva Kiir et son ancien rival, Riek Machar, désormais premier vice-président. Cependant, les retards dans la mise en œuvre de certaines clauses de l’accord et les tensions sur le terrain ont nécessité une prolongation de la période de transition.
Ce report des élections reflète la fragilité persistante du pays. Les violences intercommunautaires et les tensions politiques restent des obstacles majeurs au processus de reconstruction. Malgré les efforts pour instaurer une paix durable, le Soudan du Sud peine à stabiliser sa situation interne. Cette prolongation de deux ans vise à donner plus de temps au gouvernement pour surmonter ces défis et préparer des élections libres et transparentes.
L’annonce du report souligne également l’importance de continuer à soutenir le processus de paix au Soudan du Sud. Alors que les tensions demeurent, il est crucial que la communauté internationale reste engagée pour accompagner le pays vers une transition réussie et un avenir stable.