Le Soudan du Sud, plus jeune pays du monde, fait face à un nouveau report de ses élections présidentielles, prolongeant la période de transition jusqu’en février 2027. Cette décision a été prise à contrecœur par les Nations Unies, qui déplorent une détérioration de la situation politique et sécuritaire dans le pays.
Nicholas Haysom, chef de la mission des Nations Unies au Soudan du Sud, a exprimé sa déception lors de l’annonce de cette prolongation. « Il y a deux ans, nous avons soutenu une première extension avec l’espoir qu’il n’y en aurait pas d’autre. Malheureusement, la situation n’a guère évolué, et il est clair que le pays n’est pas prêt pour des élections crédibles et pacifiques », a-t-il déclaré.
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Le report a été confirmé au cours d’une réunion extraordinaire, réunissant des représentants du gouvernement, de la société civile et des Nations Unies. Ensemble, ils ont évalué les défis persistants, notamment les conditions socio-économiques précaires, le manque de préparation de la commission électorale et les préoccupations sécuritaires.
Le Soudan du Sud, en proie à une crise politique prolongée, fait face à de multiples obstacles qui freinent son développement. En plus des tensions politiques, une crise climatique aggrave la situation, menaçant les moyens de subsistance et plongeant le pays dans l’incertitude.
La prolongation de la période de transition vise à offrir davantage de temps pour stabiliser la situation et préparer des élections paisibles et transparentes. Toutefois, les incertitudes demeurent, et l’engagement des acteurs locaux sera déterminant pour l’avenir de cette jeune nation.