Deux Ouest-Africains et un ressortissant de l’Afrique australe sont en lice pour diriger le Commonwealth, marquant une étape significative dans le processus de sélection de son prochain secrétaire général. Vingt-quatre ans après la nomination du Nigérian Emeka Anyaoku, l’Afrique a l’opportunité de fournir à nouveau le leader du bloc lors de la réunion des chefs de gouvernement (CHOGM) prévue à Samoa du 21 au 27 octobre 2024.
Les trois candidats sont : Mamadou Tangara, le ministre des Affaires étrangères de la Gambie ; Shirley Ayorkor Botchwey, une avocate et diplomate ghanéenne ; et Joshua Setipa, sénateur du Lesotho, qui travaille actuellement au Secrétariat du Commonwealth. Les 56 membres du Commonwealth voteront pour choisir l’un de ces prétendants pour succéder à Patricia Scotland, la secrétaire générale sortante.
Cette élection représente un moment crucial pour les pays africains, notamment pour le Ghana, la Gambie et le Lesotho, qui aspirent à ce poste prestigieux. Le vainqueur héritera d’un rôle honorifique à la tête d’une organisation qui, après avoir connu des difficultés, a su s’adapter et intégrer des nations sans lien colonial avec la Grande-Bretagne.
Shirley Ayorkor Botchwey
Mamadou Tangara, polyglotte et diplomate chevronné, est en poste depuis plusieurs années, ayant été ministre des Affaires étrangères sous l’ancien président Yahya Jammeh et maintenant sous Adama Barrow. Titulaire d’un master de l’Université de Limoges et d’un doctorat en sciences sociales, Tangara considère son parcours comme lié au destin de son pays, célébrant l’indépendance de la Gambie.
Shirley Ayorkor Botchwey, une figure influente dans la diplomatie ghanéenne, et Joshua Setipa, avec son expérience au sein du Secrétariat, apportent également des perspectives uniques sur les défis contemporains auxquels fait face le Commonwealth.
Les trois candidats s’engagent à redéfinir le Commonwealth, aspirant à le transformer en un bloc moderne qui transcende l’héritage colonial. Ils mettent en avant l’importance de la compréhension interculturelle et du progrès économique pour les citoyens des pays membres.
Alors que les tensions historiques et les luttes pour l’identité perdurent, cette élection pourrait signaler un renouveau pour le Commonwealth, renforçant ses valeurs de coopération et de développement durable parmi ses membres. La décision finale lors du CHOGM prochain sera déterminante pour l’avenir de cette organisation emblématique.