Au moins 12 personnes sont mortes, dont trois nourrissons, et dix autres sont portées disparues après le naufrage lundi de leur embarcation au large de Djerba (Tunisie), alors qu’elles cherchaient à traverser la Méditerranée pour rejoindre l’Europe.
Les garde-côtes ont secouru 29 personnes qui se trouvaient à bord du bateau bondé.
L’Observatoire des droits de l’homme, une organisation locale de défense des droits de l’homme, a déclaré que tous les migrants à bord étaient des Tunisiens, à l’exception de deux Marocains.
La Tunisie est confrontée à une crise migratoire sans précédent et a remplacé la Libye comme principal point de départ pour les Tunisiens et les personnes venues d’ailleurs en Afrique en quête d’une vie meilleure en Europe.
Chaque année, ce sont des dizaines de milliers de migrants provenant d’Afrique subsaharienne, fuyant la pauvreté et des conflits dans leurs pays, notamment au Soudan et Yémen, qui risquent leur vie pour une traversée de la Méditerranée. Des milliers de Tunisiens cherchent également à quitter clandestinement leur pays, face à une détérioration de la situation économique et de fortes tensions politiques depuis un coup de force du président, Kaïs Saïed, en 2021.
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Les chiffres doivent interpeller. Plus de 1 300 migrants sont morts ou ont été portés disparus l’année dernière dans des naufrages près des côtes tunisiennes, selon l’ONG Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux.
Lors de la dernière décennie, un total de 30 309 migrants ont péri en Méditerranée, dont 3 155 en 2023, l’une des années les plus meurtrières, et 1 405 depuis le début de l’année 2024, selon les derniers chiffres de l’Organisation internationale pour les migrations.