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Condamnation de Boubacar Traoré : Un signe de la répression sous la junte au Mali

Boubacar Traoré, arrêté le 28 mai, a été condamné par le pôle de lutte contre la cybercriminalité du tribunal de Bamako pour « atteinte au crédit de l’État », « diffusion de propos mensongers de nature à perturber la paix publique » et « outrage à magistrat ». Cette condamnation fait suite à la publication d’un communiqué s’opposant à un éventuel maintien des militaires au pouvoir pendant plusieurs années supplémentaires. Traoré, membre du M5-RFP fidèle au Premier ministre Choguel Kokalla Maïga, a endossé le contenu de ce communiqué, qui menaçait de rompre les relations entre Maïga et les militaires au pouvoir. Malgré cette situation, Maïga reste à la tête du gouvernement.

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Depuis l’arrivée des colonels au pouvoir à travers un double putsch en 2020 et 2021, les expressions d’opposition au régime militaire sont devenues rares et sévèrement réprimées. Le cas de Boubacar Traoré n’est que le dernier d’une série de détentions et de condamnations visant ceux qui critiquent la junte. Le 24 juin, dix opposants ont été emprisonnés pour « complot contre les autorités légales » après avoir appelé au retour des civils au pouvoir. Parmi eux, Mohamed Ali Bathily, ancien ministre de la Justice, a été brièvement relâché avant d’être de nouveau arrêté et placé sous mandat de dépôt.

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Pol1 Choguel k Maiga

Le Mali, en proie au terrorisme et à une crise multidimensionnelle depuis 2012, avait vu la junte promettre de céder le pouvoir aux civils d’ici fin mars 2024, après une élection présidentielle prévue en février 2024. Cependant, les militaires ont récemment annoncé le report de cette élection à une date encore inconnue, semant le doute sur leur réelle volonté de transition démocratique.

La condamnation de Traoré et la répression des voix dissidentes illustrent la difficulté de maintenir un dialogue ouvert et démocratique au Mali sous le régime militaire actuel. La communauté internationale et les citoyens maliens attendent avec impatience des signes clairs d’un retour à un gouvernement civil et démocratique, tandis que le pays continue de faire face à des défis sécuritaires et politiques majeurs.

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