Au Kenya, le 25 juin 2024, une journée de mobilisation nationale a tragiquement tourné au drame. Au moins trente personnes ont perdu la vie et 300 autres ont été blessées lors des manifestations contre un projet de loi de finances. Face à cette situation, la solidarité s’organise pour soutenir les victimes, avec des initiatives notables comme des cagnottes en ligne.
Lancé sous le titre « Prendre soin des blessés », un fonds de soutien a déjà récolté plus de 25 millions de shillings kényans (environ 180 000 euros) grâce à plus de 30 000 donateurs. Ce fonds a pour objectif de couvrir les frais médicaux des victimes des violences policières. « Plusieurs milliers de personnes se sont mobilisées pour défendre la démocratie, assurons-nous que ceux qui ont été injustement blessés puissent recevoir des soins médicaux », peut-on lire sur la page de la cagnotte.
Lire aussi : Niger : Le gouvernement envisage une réduction du prix du carburant à la pompe
Des militants, tels que la journaliste Hanifa Adan, sont à l’origine de cette initiative. Sur les réseaux sociaux, elle a déclaré : « L’argent vise à payer les frais médicaux des blessés. Un premier versement à un hôpital de Nairobi a déjà été effectué, preuve du paiement à l’appui. » Hanifa Adan a également mentionné une précédente cagnotte qui a permis de récolter plus de 14 000 euros pour les familles de Rex et Evans, les deux premières victimes des manifestations.
En parallèle, l’Association des psychologues et des thérapeutes du Kenya a offert son soutien en ouvrant une permanence téléphonique pour les personnes nécessitant un suivi psychologique. Cette aide psychologique est essentielle pour aider les victimes et leurs familles à surmonter le traumatisme causé par les événements violents.
Cette réponse solidaire illustre la résilience et la détermination des Kenyans à s’unir dans les moments difficiles. Les actions entreprises montrent un véritable engagement citoyen pour le bien-être et la justice sociale, marquant un pas significatif vers la reconstruction et le soutien des plus vulnérables après ces tragiques événements.